No 82 – série 2024-2025
Évangile du vendredi 29 novembre – 34e semaine du Temps ordinaire
Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions
« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Lc 21, 29-33)
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »
Méditation – Regarder en profondeur la réalité dans la lumière du Christ
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus réveille notre sensibilité à tout ce que nous entoure. Lui-même avait cette capacité de regarder attentivement, non seulement dans le cœur humain, mais aussi regarder les branches, les plantes, les choses, les relations. Il observait son entourage et regardait toute la réalité en révélant le sens profond caché en elle. Ses paraboles sont souvent tirées de l’observation de la nature et des exemples de vie quotidienne de ses contemporains. Tout lui servait pour transmettre la Bonne Nouvelle sur le Royaume qui approche, pour réveiller les gens à la transformation de vie qui est nécessaire pour faire partie de ce Royaume.
Jésus nous propose d’être en contact avec la réalité créée, avec les fleurs, les plantes, les animaux, l’air, les étoiles, de les regarder en profondeur. La création est un reflet de la beauté du Créateur lui-même. Dans la nature, il y a une touche du Créateur. Par la création, le Créateur se révèle. La relation avec la nature devient aussi le lieu de l’expérience spirituelle et nous amène à la relation avec le Créateur. Entourés par la beauté de la création, nous pouvons chanter avec la joie profonde du cœur : « Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui créas l’univers ; tu as voulu qu’il soit : il fut créé » (Ap 4, 11).
Dans cette perspective, la Bible nous sert, dans un autre texte, un avertissement car l’être humain peut rester aveugle à cette liaison profonde qui existe entre la création et le Créateur : « De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan » (Sa 13, 1).
Il y a du bon autour de nous, que nous ne voyons pas. Le mal saute facilement aux yeux et il nous enferme dans une forme de découragement, d’amertume ou de cynisme. Le mal déforme notre réalité. Notre regard devient superficiel, il se contente de glisser à la surface des choses, des personnes, des événements. Ce n’est pas le bien qui manque autour de nous. Il nous manque seulement de le voir, de le contempler. En ayant le sens de la vue, nous devenons aveugles intérieurement à la vérité, ce qui nous entraîne à vivre au sein d’une fausse réalité, avec les fausses images de soi-même et de Dieu.
Aujourd’hui, je demande à Jésus de guérir ma vue intérieure afin que je puisse voir plus profondément, comprendre le sens des événements qui se présentent dans ma vie, savoir faire le lien entre ce que je vois et ce que cela annonce, saisir le message de Dieu que cela comporte pour moi. Aujourd’hui, je renouvelle ma confiance en Lui et en Sa Parole qui m’éclaire. « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (J 8, 12).
Avec cette vue intérieure renouvelée, comme il est facile de voir les bourgeons, les premiers signes de la vie qui s’épanouit ! Dans ces petits signes, il y a l’espérance qui peut éclairer toute notre vie. Jésus nous donne une indication claire sur la manière dont nous devons le suivre : « Regarde ». Regarder le monde, les gens qui nous entourent, nous-mêmes, pour savoir remarquer les petites choses positives qui se passent autour de nous, remarquer le bien qui nous habite et qui est toujours un reflet du Bien absolu en nous. Jésus même est notre Lumière à travers laquelle nous devons tout voir. Et même si « le ciel et la terre passeront », notre espérance est en Lui. En étant enracinés dans sa Parole, renouvelés par Lui, nous pouvons espérer entrer un jour avec Lui dans « un nouveau ciel et une nouvelle terre » (Ap 21, 21).
Halyna Kryshtal – hkryshtal@lepelerin.org
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