No 12 – série 2024-2025
Évangile du Vendredi 20 septembre – 24e semaine du Temps ordinaire
Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions
« Des femmes les accompagnaient et les servaient en prenant sur leurs ressources » Lc 8, 1-3
En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
Méditation – Merveilleuse Église !
En lisant le texte d’aujourd’hui, je me disais quel bel évangile paisible. Nous y voyons une communauté, une Église, qui marche ensemble et qui passe avec Jésus « à travers villes et villages, proclamant et annonçant la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu ». Une Église au service de la Parole et de la Mission. Des hommes et des femmes ensemble qui ont tout quitté pour Le suivre et qui marchent avec Lui. Ils sont au service « en prenant sur leurs ressources ». Ce qu’ils ont et sont se vit dans un « perdre sa vie » pour l’Évangile.
En considérant ce groupe bigarré qui suit Jésus, nous devons affirmer comme saint Paul : » Aussi bien, frères (et soeurs), considérez votre appel : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de gens bien nés. Mais ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort. » (1, Co 1, 26-27) Est donné l’exemple, dans ce texte, de ces femmes « qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais ».
Une Église qui marche sans richesses sur les routes des hommes et des femmes de leur temps. Comme dirait le Pape François, elle ose se rendre aux périphéries, extérieures et intérieures, de leur monde. Une Église de pauvres qui va à la rencontre de leurs frères et soeurs pauvres… mais porteurs d’une richesse qui peut transformer le monde. Nous sommes dans un monde qui épuise les richesses de la planète, simplement parce que nous avons perdu le chemin de la richesse intérieure, de ce trésor infini qui nous habite.
Nous sommes appelés, comme Église ou comme personnes, à redevenir des « sourciers », de ces hommes et de ces femmes qui aident chaque personne à retrouver en elle la Source de la Vie et d’y trouver là tout ce qu’il faut pour la route. Car, comme le disaient les saint-e-s, « Dieu est et cela suffit ». L’humain ne manque de rien, car Dieu est.
J’aime ce visage de l’Église présenté aujourd’hui. Il est pour moi paisible, car il présente une communauté sans pouvoir mais vivante et féconde de l’autorité de la Parole. Dans notre monde bouleversé et dans notre Église en crise, puissions-nous retrouver la simplicité de cette Église, la participation de tous et toutes, la proximité de sa marche avec les hommes et femmes du monde et, surtout, sa suite du Christ.
C’est Lui qui doit être au devant, et non nous-mêmes et nos pouvoirs. Nous sommes appelés à marcher humblement à sa suite et à y perdre notre vie avec toutes ses ressources afin que la « Bonne Nouvelle du règne de Dieu » soit connue. Et la Bonne Nouvelle n’est pas un texte mais l’Évangile vivant d’hommes et de femmes qui se sont « levés » pour marcher à la suite du Christ. Qui n’ont rien mais qui ont tout !
Bonne marche !
Stéfan Thériault – stheriault@lepelerin.org
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