Méditation quotidienne du samedi 7 octobre : « N’aie-pas peur, le Seigneur est avec toi » (no 34 – série 2023-2024)

Évangile du Samedi 7 octobre – 26e semaine du Temps ordinaire (tiré de la bible d’André Chouraqui)

« Voici, tu concevras dans ta matrice et enfanteras un fils. » Lc 1, 26-38

Au sixième mois, le messager Gabriél est envoyé par Elohîms dans une ville de Galil nommée Nasèrèt, vers une nubile fiancée à un homme. Son nom: Iosseph, de la maison de David. Nom de la nubile: Miriâm. Le messager entre près d’elle et lui dit: “Shalôm, toi qui as reçu la paix! IHVH-Adonaï est avec toi!” Elle, à cette parole, s’émeut fort et réfléchit: cette salutation, que peut-elle être? Le messager lui dit: “Ne frémis pas, Miriâm! Oui, tu as trouvé chérissement auprès d’Elohîms. Voici, tu concevras dans ta matrice et enfanteras un fils. Tu crieras son nom: Iéshoua’. Il sera grand et sera appelé Bèn ‘Éliôn – fils du Suprême. IHVH-Adonaï Elohîms lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Ia’acob en pérennité, sans fin à son royaume.” Miriâm dit au messager: “Comment cela peut-il être, puisque aucun homme ne m’a pénétrée?” Le messager répond et lui dit: “Le souffle sacré viendra sur toi, la puissance du Suprême t’obombrera. Ainsi, celui qui naîtra de toi, sacré, sera appelé Bèn Elohîms. Voici, Èlishèba’, ta parente, elle aussi a conçu un fils dans son vieil âge. C’est le sixième mois pour elle, appelée stérile. Aucune parole n’est impossible à Elohîms.” Miriâm dit: “Voici la servante de IHVH-Adonaï. Qu’il en soit pour moi selon ta parole.” Le messager s’en va loin d’elle.

Méditation

En ce samedi 7 octobre, il nous est proposé de plonger dans la scène de l’Annonciation, qui débute par l’irruption soudaine d’un Souffle céleste dans la pièce. La jeune fille est émue. La présence du Souffle se fait rassurante : « Shalôm, toi qui as reçu la paix! IHVH-Adonaï est avec toi! », traduit Chouraqui. L’émotion monte d’un cran. Et, dans la beauté de la scène, La Parole vient la réchauffer : « Ne frémis pas, Miriâm! Oui, tu as trouvé chérissement auprès d’Elohîms ». Le passage de Adonaï (mon Seigneur) à Elohîms (le Dieu des dieux) illustre l’empreinte de la hiérarchie céleste qui sort des lèvres de l’archange Gabriel. Pourtant, la voix des hautes sphères descend dans l’atome du cœur d’une toute petite personne, d’un coin perdu de l’univers.

Et l’ange continue de laisser déborder le ravissement de son Seigneur pour cette toute petite qu’Il désire unir à son projet de fécondité. L’ange fait écho à la splendeur divine : « Tu crieras son nom: Iéshoua’. Il sera grand et sera appelé Bèn ‘Éliôn – fils du Suprême. IHVH-Adonaï Elohîms lui donnera le trône de David, son père. » Et tout ce grandiose veut s’inviter dans la matrice d’une toute petite. Un milieu exigu et bien clos pour une telle Majesté. Miriâm, dans une attitude d’accueil et de frémissement, ne demande pas pourquoi, mais comment cela peut-il prendre chair … Le messager lui souffle l’amoureuse étreinte qui viendra l’envelopper pour la saisir, si elle consent. Et c’est un OUI qui inaugure une nouvelle histoire dans l’humanité.

Cette scène évangélique fait palpiter mon cœur d’année en année, et j’aimerais vous partager mon émerveillement.

Au début de l’année 2002, le Pèlerin était à ses premiers balbutiements. Moi, j’avais pris connaissance du pamphlet annonçant la formation. J’étais intéressée, mais il y avait de nombreux obstacles dans ma vie personnelle qui présageaient l’impossibilité d’un tel projet. J’espérais et je priais pour y voir plus clair. Puis, un rêve est venu me surprendre …

« Je me retrouve sur le bord d’une petite rue et je vois un modeste attroupement de personnes. Tout à coup, la papemobile avance pour s’immobiliser devant la porte du centre éducatif où je travaillais. La porte de la papemobile s’ouvre et un silence plane sur la petite foule. Alors, une femme me donne un coup dans le dos, en s’écriant : « Vas-y Lise! » Je fais quelques bonds en avant, j’aboutis devant la porte du véhicule et là, je vois clairement la silhouette de Jean-Paul II, qui me fait signe avec la main, d’avancer plus près. J’entre timidement dans la papemobile et je suis témoin de la fatigue qui se lit sur le visage et tout le corps du pape. Il est courbé, les yeux mi-clos et me fait toujours signe d’avancer plus près. Me voilà tout à côté de lui. Il me souffle à l’oreille : « N’aie pas peur, le Seigneur est avec toi! » Je ferme les yeux et je me demande où puis-je avoir entendu pareille parole? Je me souviens que c’est dans la salutation de l’ange à Marie. Et je m’éveille ».

Ce rêve porte l’empreinte de l’Annonciation : un appel est annoncé pour une mission qui se fera au rythme des petits pas, comme les ballerines. Annoncer et rassurer vont de pair (comme pour Miriâm), car la mission peut faire vaciller celle qui est appelée, telle une flamme dans un couloir de vent!

Tout de même, après ce rêve, rapidement, la confiance s’est installée dans toutes les fibres de mon être pour aller de l’avant dans la ferveur du consentement.

Oui, la semence germe dans la noirceur quand Dieu se désire en nous.

En ce jour de Notre Dame du Rosaire, soyons ce champ de roses qui parfume, par notre consentement, le jardin du cœur d’Adonaï-Elohîms.

Lise Chalut   aimee777@hotmail.ca

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