No 87 – série 2024-2025
Évangile du mercredi 4 décembre – 1ère Semaine de l’Avent
Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions
Jésus guérit les infirmes et multiplie les pains. (Mt 15, 29-37)
En ce temps-là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.
Méditation – La seconde multiplication des pains
En relisant les deux multiplications des pains, on constate que l’élément déclencheur commun de ces deux miracles est le fait que Jésus était pris de pitié et de compassion envers tous ces gens qui étaient venus, parfois de très loin pour l’entendre. C’est assurément une des principales raisons pour laquelle Jésus va d’abord guérir les malades dans l’assemblée. En effet, ce sont ceux et celles qui souffrent le plus dans leur corps. Par la suite, Il procure de la nourriture à tous ceux et celles qui ont faim.
Pour Jésus, Il est hors de question de ne pas soulager les personnes qui sont venues entendre sa Parole. Dans les deux cas, Il demande à ses disciples de faire asseoir la foule, afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de mouvement de masse, ou de bousculade lorsqu’ils débuteront la distribution de la nourriture. Jésus a toujours désiré le calme et la paix autour de Lui. Par la suite, Il rend grâce à son Père pour tout ce qu’Il va faire, Il bénit la nourriture, la rompt et Il demande à ses disciples d’en faire la distribution.
Il est bien évident, comme le dit le texte de l’évangile, que les gens étaient dans un état d’admiration de voir les malades guéris, et assurément encore plus d’être témoin de l’abondance de nourriture qui leur était donnée pour calmer leur faim. Possiblement, plus encore ses disciples, car eux savaient qu’à partir de peu, sept pains et quelques poissons, Jésus avait répondu à un très grand besoin de la foule.
Mais prenons le temps de nous poser la question; pourquoi Jésus a-t-Il fait ces deux miracles de la multiplication des pains ? Il aurait bien pu demander à la foule de se déplacer près d’un endroit facile d’accès pour la nourriture avant de débuter son enseignement. Il aurait aussi pu reporter son discours à un autre moment, ou encore, demander à ses disciples d’aller aux provisions avec l’argent qu’Il recevait de riches donateurs.
On est en droit de se demander si la situation n’était pas voulue pour donner un enseignement spécial à ses disciples ? On dénote dans ces deux miracles que la foi des disciples a été mise à l’épreuve, car ce sont eux qui dans les faits ont rendu possible ces miracles. S’ils n’avaient pas distribué les sept pains et les quelques poissons à la foule avec foi, la multiplication des pains n’aurait pas eu lieu.
Donc, la motivation de Jésus se situerait aussi à un autre niveau que simplement répondre à un besoin corporel, quoi que bien légitime pour tout être humain. C’est plus tard, lorsque les Apôtres s’inquiétaient du peu de pain qu’ils avaient apporté avec eux pour un déplacement, que Jésus leur dit : « Vous vous souciez de ne pas avoir de pain ! Vous n’avez rien compris ! Vous avez bien peu de foi. Ouvrez l’œil et méfiez-vous du levain (de la doctrine) des Pharisiens et des Saducéens » (Mt 16, 6-12)
Tout au long de son ministère, Jésus n’a jamais voulu qu’on l’identifie comme étant un faiseur de miracles. Toutefois, par les signes qu’Il faisait, Il voulait démontrer que c’est l’Esprit de Dieu en Lui qui donne la vraie vie, et que pour y avoir accès, nous devions vivre dans l’amour, la justice et la vérité.
Jésus nous donne sa Parole. Une Parole qui lui vient de l’Esprit de son Père. Une Parole qui guérit et qui donne la vie et une vie en abondance, comme lors de la multiplication des pains. Plus l’on puise en Elle la connaissance pour notre vie, plus Elle se donne. Plus il y a de l’amour que nous manifestons envers Dieu et les autres, et plus la présence de l’Esprit et ses dons surabondent en nous.
Ce n’est donc pas uniquement du pain que Jésus a donné ces jours-là à ses disciples et à la foule, mais aussi une nourriture pour l’esprit et l’âme. À la suite de Jésus et de son enseignement à ses disciples, rendons grâce, bénissons et donnons tout ce que notre amour peut offrir et Dieu pourvoira…
Martial Brassard – martial_brassard@hotmail.com
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