Veuillez noter que les méditations cesseront le dimanche 25 juin pour la période des vacances et recommenceront en septembre prochain. Toute notre gratitude d’avoir marché avec nous et demeurons unis dans la prière.
Évangile du mercredi 21 juin – 11e semaine du Temps ordinaire (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)
« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » Mt 6, 1-6. 16-18
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »
Méditation
Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret…
Je suis à l’Abbaye cistercienne de Rougemont. Le cadre est enchanteur. Les pommiers sont en fleurs, tout comme mon cœur. J’accompagne un groupe de jeunes, merveilleux, dans un camp de Pentecôte. Ils sont beaux, intelligents, diplômés, professionnels. Ils pourraient se divertir de mille et une façons le temps d’un week-end, mais ils sont ici, entre jeunes, partageant la prière des moines, se préparant à recevoir l’Esprit sans cesse promis. Ils ont soif. Leur cœur, un jour, a été touché par Jésus. On n’en sort pas indemne ! La soif ne s’étanchera plus qu’à l’eau vive. C’est une blessure d’amour dont on ne guérit pas, heureusement. Elle creuse le cœur et nous devenons désir, devant Lui et en Lui.
Est-ce que la prière ne serait pas ce désir, qui se transforme en attente ? En attention amoureuse qui scrute l’action de l’Esprit en nous ? Il vient à son heure, en son temps, comme Il veut et où Il veut. Un je ne sais quoi qui arrive d’aventure… (Saint Jean de la Croix)
Ce n’est pas ma prière qui obtient quelque chose de Dieu. Dieu n’est pas au bout de mon effort. La prière me prépare le cœur à la rencontre, creuse mon désir, m’apprend la patience, la vigilance, la garde du cœur. J’attends Quelqu’un. Présente à la Présence. Il est vivant Celui devant qui je me tiens. 1R 17,1
Avec tout ce que je suis, corps, psyché et cœur, avec toute ma vie, ma beauté et ma misère, pauvre mais aimée, en vérité, en transparence.
À quelques mètres de moi se tient le frère Jacques, auteur d’un livre sur la prière s’intitulant Je ne lui dis rien, je l’aime. Ça dit tout… J’attends son bon plaisir. Comme une fleur de lotus flottant sur l’eau, suivant le mouvement… Le cœur posé sur son cœur, au repos. L’amour demande du temps, de l’intimité. Je ne demande rien. Je veux juste être avec.
Mon bien-aimé est à moi et je suis à mon bien-aimé. Ct 2,16
Dans les chants, nous avons célébré la Pentecôte ! Le camp se termine. C’est l’heure du retour à la maison, au train-train quotidien. Ce cœur-à-cœur se poursuivra. Mon être est prière, enraciné dans mon identité filiale. Je suis si unique pour Dieu. Je suis temple, sanctuaire, maison de Dieu, demeure de la Trinité. Je quitte l’abbaye mais je poursuis mon chant dans mon petit monastère intérieur, dans le cloître de mon cœur.
Entraîne-moi sur tes pas, courons ! Ct 1,4
Geneviève Durocher (gdurocher@lepelerin.org)
DROIT D’AUTEUR
La méditation peut être partagée à toutes et à tous, en tout ou en partie, mais le nom de l’auteur et l’indication du centre le Pèlerin avec l’adresse du site (www.lepelerin.org) doivent être inscrits, car les droits d’auteur demeurent. Merci de votre compréhension.