No 101 – série 2024-2025
Évangile du mercredi 18 décembre – Temps de l’Avent
Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions
Jésus, engendré en Marie, épouse de Joseph, fils de David (Mt 1, 18-24)
Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.
Veuillez noter que l’équipe des méditations prendra une pause pour le temps des fêtes. La dernière méditation de 2024 sera pour le dimanche 22 décembre et nous serons de retour le lundi 6 janvier 2025. Nous vous remercions de nous avoir lu et avons hâte de vous retrouver en janvier ! Joyeux Noël et que Dieu vous accompagne ! Alice (celle qui prête sa voix aux méditations), Barbara, Dany, Halyna, Laurence, Marie-Emmanuel, Martial, Michel, Paolo, Stéfan et Vincent.
Méditation – Joseph l’homme de foi et de discernement
Cet extrait de l’évangile selon saint Matthieu a pour moi toujours été intrigant principalement à ce qui a trait à Joseph : comment a-t-il su que Marie était enceinte ? Qu’est-ce qui l’a convaincu de la prendre chez lui dans son état, avec les risques de rumeur de l’époque ?
Il faut se rappeler que Joseph était reconnu dans sa famille et son village, comme étant quelqu’un de juste. Certains textes parlent de lui comme un homme religieux d’une grande foi et un grand priant. On le décrit aussi comme une personne sage, prudente, patiente et bonne. Toutes des qualités essentielles pour ce qu’il va être appelé à vivre auprès de Marie et de Jésus.
Bien que Marie fût silencieuse sur son avenir comme la Mère du Fils de Dieu, Joseph a assurément constaté à un certain moment que le corps de Marie changeait. Son état de future mère commençait à paraître. Mettons-nous à la place de Joseph et à son époque. Il entrevoyait fondre toute sa bonne réputation auprès de ses proches et les gens du village. De plus, il devait se sentir trahi par sa future épouse. Pour être lavé de tout soupçon, il devrait la dénoncer auprès des anciens et des autorités religieuses, comme adultère. Bien qu’une telle dénonciation exposerait Marie a une possible lapidation.
Connaissant Joseph, il est facile de s’imaginer le tourment qui pouvait l’habiter. Selon le texte, Joseph aurait fait le projet de renvoyer Marie en secret. Seule voie possible pour ne pas trop lui causer de dommage et bien sûr protéger sa réputation.
Or, voilà que lors d’un songe, un messager de Dieu vient lui indiquer les raisons d’une telle situation et lui demander de maintenir sa décision de faire de Marie son épouse. « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, comme épouse. » laissant sous-entendre: malgré toutes les rumeurs que cela pourrait soulever. C’est grâce à sa foi, que Joseph a cru à la parole du messager. De plus, il a eu l’humilité d’admettre qu’il s’était trompé, en accusant injustement Marie en pensant du mal d’elle.
Le messager lui indique aussi le nom qu’il devra donner au futur enfant, soit « Jésus » ce qui signifie « Le-Seigneur-sauve ». Toutefois, dans les Écritures, le prophète Isaïe avait mentionné un autre nom. Le nom donné par la mère à l’Enfant serait « Emmanuel » (7, 14) ce qui veut dire « Dieu-avec-nous ». Nous voilà avec un enfant qui portera deux noms.
Dans les faits, pouvons-nous limiter le Fils de Dieu à porter qu’un seul nom ? Possiblement un nom, comme nous tou(te)s, pour le désigner lorsque l’on parle de Lui comme étant homme, mais une multitude de noms pour Celui qui est Dieu. En effet, le prophète Isaïe dira de Lui : « On Lui donne le nom de « Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-la-Paix. » (9, 5).
Beaucoup d’autres noms lui seront donnés tout au long des trois années de son ministère. On n’a qu’à penser à : Jésus de Nazareth et le Galiléen désignant son lieu d’origine terrestre. Le Fils de Dieu, le Fils de l’homme, le Fils de David et le Verbe de Dieu se rapportant à ses origines divines. Et puis, le Roi d’Israël et le Roi des juifs pour indiquer toute sa puissance divine, le Maître Divin, le Rabbi et le Prophète lorsqu’Il enseignait sa doctrine. Et bien entendu le Seigneur, le Saint, le Rédempteur, le Messie et le Christ en lien avec sa mission sur la terre. Tous ces noms et assurément bien d’autres ne pourront pas désigner toute l’identité humaine et spirituelle de Jésus.
Pour chacun(e) de nous, le Christ présent dans notre cœur a aussi un nom très spécial. En ce temps de préparation de la célébration de sa venue, nous sommes invités à donner un nom à cette Présence intime qui nous accompagne tout au long de notre vie. En union avec la Vierge Marie, prions l’Esprit Saint qu’Il nous en révèle le secret.
Martial Brassard – martial_brassard@hotmail.com
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