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Soignons nos coeurs – Méditation du mercredi 12 février 2025

No 143 – série 2024-2025

Évangile du mercredi 12 février 5e semaine du temps ordinaire

Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions

« Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 14-23)

En ce temps-là, appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole. Alors il leur dit : « Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore : « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »

Méditation – Soignons nos coeurs

Dans cet extrait de l’Évangile selon saint Marc, Jésus met en lumière le lieu du vrai combat contre le mal dans le monde. Pour ce faire, son enseignement nous dit dans un premier temps que nous faisons fausse route en pensant que celui-ci peut s’introduire dans une personne dans le fait de manger des aliments dits impurs. Or c’est ce que plusieurs personnes pensaient à l’époque et soutenus par les instances religieuses. Pour Jésus, notre corps ne peut en aucune façon être contaminé par une source extérieure, si on exclut le cas des maladies contagieuses bien entendu, car ce n’est pas de ce mal que Jésus désire entretenir la foule.

Il nous dit que c’est de nos pensées, mieux connues aujourd’hui de tout ce qui relève de la psyché que le mal rend impure la personne et génère des paroles et des actions non ajustées envers soi et envers les autres. Jésus voit bien le cœur des gens et tout ce qui s’y trame. C’est sans doute ce qui lui causait le plus de peine.

Effectivement, il y a des choses en nous qui ne viennent pas de Dieu, ni même de nous. C’est un mal qui s’est glissé en nous à notre insu et qui s’y est installé en maître des lieux. Ce qui est invraisemblable, c’est que nous nous sommes habitués à sa présence et lui avons permis de croître dans notre esprit et plus grave encore dans notre cœur, siège de toutes nos décisions importantes et la mise en œuvre de nos paroles et nos actions. Cela a forcément donné lieu à transmettre le mal dans notre monde.

En effet, tout n’est pas pur en nous. Prétendre le contraire serait de l’inconscience et ferait en sorte d’être de connivence avec le mal. Tout ce que nous percevons de mal dans l’autre et que nous nous efforçons de dénoncer, gît aussi en nous-mêmes. Il porte tout simplement un autre nom. Bien entendu, nous sommes tous(te)s appelé(e)s au combat contre le mal dans notre monde. Toutefois, nous devons prioriser le mal en nous-mêmes. Comment un roi pourrait-il vaincre ses ennemis voulant son territoire, s’il fait abstraction des ennemis résidant dans son royaume ?

Jésus nous dit que ce qui nous rend impurs, c’est le mal qui vient du dedans. Si nous n’y prenons pas garde, celui-ci va s’infiltrer dans nos pensées et générer des actions néfastes sans que nous le détections. Pire encore, il va affecter notre conscience, allant jusqu’à justifier des actes non ajustés comme étant bons et nécessaires pour l’autre. Il va s’ingérer dans nos structures, nos lois humaines et nos institutions. Aveuglés, nous en venons à qualifier de bien ce qui est mal et mal ce qui est bien et finalement, dans la confusion, nous venons à accepter l’inacceptable.

Si notre cœur est affecté du mal, toutes nos pensées, nos paroles et nos actions en seront teintées. Il ne peut en être autrement. Notre cœur est donc le lieu du principal combat. Nous devons le protéger de tout ce qui est impur. Tout ce qui ne vient pas de Dieu devrait en être extrait. Pour ce faire, nous avons tous(te)s besoin d’aide afin de faire la lumière sur cette présence maligne, la nommer et si possible en déterminer la source.

Heureusement, nous avons des personnes qui sont habitées de l’Esprit de Dieu, formées et expérimentées dans le domaine de la purification du cœur. Dans notre désir d’un monde meilleur, demandons à notre Seigneur de mettre sur notre route ces personnes afin qu’elles nous soutiennent dans notre combat. Ne soutirons pas de bonnes choses de Dieu via notre cœur pour les rendre impurs…

Martial Brassard – martial_brassard@hotmail.com




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