No 203 – série 2024-2025
Évangile du dimanche 13 avril – Dimanche des Rameaux
Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions
Évangile de Jésus Christ selon St-Luc (Lc 19, 28-40)
En ce temps-là, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, près de l’endroit appelé mont des Oliviers,
il envoya deux de ses disciples, en disant :
« Allez à ce village d’en face.
À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
Si l’on vous demande : ‘Pourquoi le détachez-vous ?’
vous répondrez : ‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ »
Les envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit.
Alors qu’ils détachaient le petit âne, ses maîtres leur demandèrent :
« Pourquoi détachez-vous l’âne ? »
Ils répondirent :
« Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus.
À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.
Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers,
toute la foule des disciples, remplie de joie,
se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, et ils disaient :
« Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! »
Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus :
« Maître, réprimande tes disciples ! »
Mais il prit la parole en disant :
« Je vous le dis : si eux se taisent, les pierres crieront. »
Méditation – Regardez l’humilité de Dieu !
Jésus part en avant pour entrer dans notre Jérusalem… ce lieu de nos allers et venues, ce lieu où notre quotidien s’écrit, ce lieu où les sentiers usuels engourdissent notre cœur, ce lieu où nos habitudes ont émoussées notre écoute et notre sensibilité, devenant ainsi hermétiques aux signes à travers lesquels le Christ nous tend la main pour une vie nouvelle.
Entre les murs de notre Jérusalem, au cœur du tumulte de tant de commerces, résonnent nos paroles, nos chants, nos lamentations, nos prières, et nos doutes… Vigilances et somnolences y alternent dans cette danse où nos errances font partie de notre pèlerinage de foi.
Tant de tensions habitent notre Jérusalem… les quêtes de pouvoir et de reconnaissance, la volonté d’être libéré de l’occupant et ne plus être asservi, la recherche d’un messie qui évacue la souffrance et donne la sécurité d’un trône… Trahis par les mirages de tant de déserts dans notre quête pour survivre, nos pas ont aussi reconnus les siens, accompagnant les moindres méandres de notre recherche de sens et de plénitude. Sa présence nous invite à Le suivre : sur cette boussole de la foi, choisir de quitter notre pays pour avancer sur sa Parole vers le pays que Dieu nous montrera.
Jésus n’entre pas dans notre vie à travers la puissance et la force… En contraste avec un roi guerrier, il n’est pas monté sur un cheval, mais bien sur un âne, symbole d’humilité et de service.
Jésus entre dans notre cœur, Il choisit d’entrer dans le mystère de notre vie avec ses obscurités et ses lumières, avec ses fermetures et ses élans. Jésus y entre, de manière humble, comme un serviteur dépouillé de toute puissance, de tout intérêt propre, sans défense, remettant sa vie entre nos mains, dans la gratuité de son Amour qui se donne et ne sait pas compter.
Faisant mémoire de ce qu’Il a fait pour nous, laisser notre cœur entrer dans la louange où s’exprime notre joie : déposer, à même le sol épousé, le vêtement de notre vie dans ce « oui » où nous voulons Le suivre. Bien sûr, nous ne le savons que trop, nos pas chancellent… notre vie en témoigne. Notre confiance repose sur la décision du Christ d’entrer dans notre Jérusalem. « Jésus, qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. »[1]
Le cœur partagé entre Bethphagé (cette « maison aux figues vertes » dont les fruits se font encore attendre) et cette Béthanie où « maison de misères et d’afflictions » et « maison des figues » interpellent notre liberté, choisir d’ouvrir notre Jérusalem à sa venue, à sa descente même jusqu’en nos enfers.
Dans l’obscurité de ce qui Le condamne en nous, Lui permettre d’entrer pour que puisse rayonner cette Lumière qui ne vient pas de nous… cette Lumière qui chasse toute obscurité. Au plus sombre de notre mal, Il descend parce que nous y sommes prisonniers. Rien ne pourra faire taire son Amour ! Même les pierres en portent la signature.
Seigneur, sur ce sol empoussiéré, nous déposons le vêtement de nos vies que tu accueilles comme chemin de tes pas pour nous sauver.
Regardons l’humilité de Dieu et faisons-lui hommage de nos cœurs! [2]
Paolo Maheux – maheux.paolo@gmail.com
[1] Jn 13, 1
[2] https://youtu.be/f2c5bsEVyv8?si=HdvHCc2dQM3fgEca

DROIT D’AUTEUR
La méditation peut être partagée à toutes et à tous, en tout ou en partie, mais le nom de l’auteur et l’indication du centre le Pèlerin avec l’adresse du site (www.lepelerin.org) doivent être inscrits, car les droits d’auteur demeurent. Merci de votre compréhension.