Méditation : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (No 84)

Évangile de l’Avent du Dimanche 19 décembre (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)

« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » Lc 1, 39-45

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Noter : Nous cesserons les méditations le lundi 20 décembre et nous les reprendrons le lundi 3 janvier 2022. JOYEUX NOËL !

Méditation

L’Ange s’est adressé à Marie et lui a annoncé le mystère de son enfantement et de celui de sa cousine Élisabeth, et Marie se met aussitôt en marche. C’est comme si elle obéissait au même ordre divin auquel obéiront les bergers pour son propre Enfant : « Allons voir ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaitre », Lc 2,15. Marie aussi se met en route pour aller voir ce que le Seigneur lui a fait connaitre à propos d’Élisabeth. En faisant cela, elle exprime sa foi vivante dans les paroles qui lui ont été dites et qui bouleversent littéralement son planning de vie. Elle se met « sous » la Parole. Elle se met en route, « en hâte », poussée par le désir de communion avec sa cousine. Marie a besoin de voir et partager cette bonne nouvelle, parce qu’en la partageant elle se décuple.

Les disciples d’Emmaüs, bouleversés par leur rencontre avec le Christ ressuscité, connaissent cette même hâte bienheureuse. Ils reviennent empressés à Jérusalem pour partager la nouvelle : « C’est vraiment vrai ! Le Seigneur est ressuscité ! », Lc 24, 34.  La Bonne nouvelle n’est pas une joie qui s’épuise comme une batterie de téléphone mais qui grandit en se partageant.

Il y a un contraste étonnant entre l’énergie fraternelle de Marie qui la fait se mettre aussitôt en chemin et son propre silence intérieur. L’Évangile ne nous dit rien sur le long chemin parcouru de Bethléem à Nazareth, seule. C’est comme un grand moment d’intériorisation et de silence et c’est avec une étonnante sobriété que Marie, animée de la plus grande nouvelle qui soit, semble saluer tout humblement Élisabeth. Et pourtant, par sa seule présence, Marie arrache un « grand cri » de louange à sa cousine. Élisabeth extériorise le tressaillement silencieux de Jean-Baptiste qui, dans son sein, reconnait la présence du Seigneur. Comme Élisabeth, Marie nous invite à être tout à l’écoute de ce qui se passe au fond de nous et nous rassure. Nos tressaillements intérieurs, ceux qui viennent de nos profondeurs connues de Dieu seul, ne peuvent pas nous tromper. N’ayons pas peur de les écouter.

Sr Bénédicte (beneyou@yahoo.fr)

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