Évangile de l’Avent du Jeudi 16 décembre (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)
Jean est le messager qui prépare le chemin du Seigneur Lc 7, 24-30
Après le départ des messagers de Jean le Baptiste, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète ! C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, en recevant de lui le baptême, a reconnu que Dieu était juste. Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas son baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »
Noter : Nous cesserons les méditations le lundi 20 décembre et nous les reprendrons le lundi 3 janvier 2022. JOYEUX NOËL !
Méditation
Nous nous approchons de Noël et les évangiles mettent Jean-Baptiste à l’avant-scène de l’Avent. Qui est Jean-Baptiste ? Jésus pose la question. Une question fondamentale, car elle touche à l’identité de Jean-Baptiste et à la sienne en même temps. Les deux identités sont inséparables depuis la rencontre de Marie et d’Élisabeth.
« Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son ventre ».
Qui allez-vous rencontrer au désert ? Certainement pas un roseau agité par tous les vents, certainement pas un grand seigneur vêtu de beaux habits… Non, Jean-Baptiste est vêtu de peaux de fourrures, se nourrit de sauterelles, et il attire les foules… parce qu’il est authentique, parce qu’il était vrai, simple et direct. Son message aussi était d’une grande simplicité : « convertissez-vous » … retournez votre cœur vers Dieu, entrez en vous-même et faites-y une place pour celui qui vient…
Jean-Baptiste annonce la venue du Christ. Et il va tressaillir de nouveau quand Jésus va s’approcher de lui et lui demander de le baptiser.
Jean-Baptiste est « celui qui tressaille » à l’approche du Christ. Jésus précise l’identité de Jean-Baptiste et la sienne en citant Malachie (3,1).
« Voici que j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi… »
Le signe de validation de l’identité de Jean-Baptiste et de Jésus de Nazareth est tout simplement un tressaillement. Et qu’est-ce qu’un tressaillement ? Selon le dictionnaire culturel de la langue française (Robert), un tressaillement est une secousse ou un ensemble de secousses qui agitent brusquement le corps, sous l’effet d’une émotion vive ou d’une sensation inattendue.
Voilà, bien au-delà des mots, des discours, sur quoi repose notre foi : un tressaillement !
Une secousse intérieure chargée de sens et de lumière… et qui nous met en marche vers la nuit où Il viendra à notre rencontre, prendra chair et sera Parole.
Pierre-Marie Cotte
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