Évangile du Jeudi 18 novembre (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » Lc 19, 41-44
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
Méditation
Dans les versets précédents, Jésus s’approche de Jérusalem sur le dos d’un ânon et on l’acclame : « Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! »
Mais voilà qu’au lieu de triompher, d’exulter et d’encourager la foule des disciples qui l’accompagne… Jésus pleure sur Jérusalem. Jésus pleure… il n’a pas le cœur à la fête ! Que se passe-t-il donc en lui à ce moment-là ?
« Si tu avais su… comment trouver la paix. »
Voilà ce qui habite son cœur et qui le fait pleurer… une rencontre manquée, une invitation refusée, une chance de trouver la paix qui s’évanouit…
Bien sûr, il y a autour de lui des disciples qui l’acclament, mais ils vont vite déchanter. La suite des choses ne confirmera pas leurs attentes.
Jésus, lui, sait ce qui se trame et il anticipe le sort qu’on lui réserve. Il l’a d’ailleurs évoqué à quelques reprises au cours des jours précédents.
Dans une méditation matinale (19 novembre 2015) en la Chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape François, commentant ce passage d’Évangile dira : « … Il pleure parce que nous avons préféré la voie des guerres, de la haine, des inimitiés (…) le monde continu à faire la guerre, à faire des guerres. Le monde n’a pas compris la voie de la paix. »
Les larmes que Jésus verse sur Jérusalem, c’est sur notre monde qu’il les verse. Il pleure sur notre ignorance, sur notre indifférence, sur les migrants qui s’entassent dans les camps de réfugiés, sur les femmes assassinées, sur les enfants abandonnés…
Écoutons encore le pape François à la veille de promulguer le jubilé de la miséricorde :
« … que notre joie soit la grâce que le monde retrouve la capacité de pleurer… »
Retrouver la capacité de pleurer ! Collectivement, en Église, en société… et individuellement, sur notre indifférence et notre individualisme… que notre joie, que notre paix, vienne parce que nous aurons retrouvé la capacité de pleurer.
Pierre-Marie Cotte
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