Méditation : La Lumière de la Vie (No 176)

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Évangile du Lundi 4 avril 2022 – 5e semaine de Carême (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)

« Je suis la lumière du monde » Jn 8, 12-20

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la ­lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoi­gnage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai*, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé. Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. » Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » Il prononça ces paroles alors qu’il ensei­gnait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas ­encore venue.

Méditation

Dans l’Évangile de Jean, la vie est « torrent » :  le Verbe est à l’origine de tout ce qui peut amener les hommes et les femmes à vivre pleinement leur existence, la vie physique et la vie qui s’accomplit dans la rencontre avec Dieu. Ce qui vient de s’énoncer ne se sépare pas de la lumière qui indique aux humains le véritable chemin ouvert devant eux.  

Un premier mouvement : prends acte de ce qui t’habite.

Ma mémoire a été baignée de lumière à la première lecture du texte d’aujourd’hui. Quelle joie d’être touchée à nouveau par la Présence aimante et lumineuse de Jésus dans mon cœur d’enfant ! Tu peux, toi aussi, laisser resurgir ton premier mouvement de foi et s’il tarde à revenir, ouvre-toi à l’Esprit et fais confiance.

Au printemps de mes quatre ans, dans la maison de ma grand-mère, nous lavions la vitre de la grande fenêtre du salon. Grand-maman a dit quelques mots : « Jésus passe à travers moi comme à travers une vitre bien propre. » Et elle m’apprit tendrement à dire ces mots avec elle. Ils résonnent encore en moi comme une direction donnée à tout jamais. Je vis que Jésus n’était pas lointain, ni à l’extérieur de moi et d’elle. Jésus est au-dedans, Lui, « l’Aimante Lumière ».  Il veut se donner à travers nous. À moi de baliser ma route pour rendre à cette vivante Lumière le droit de passer à travers moi, là où je suis.

La lumière de l’aurore, celle des levers de soleil, m’a toujours attirée. Demeurer silencieuse dans ces instants premiers du jour, en contact avec la vie. Désirer cette vie et désirer la partager avec amour. Nous cherchons si loin de la simplicité :  vivre c’est par là que Dieu se révèle à nous.

Le texte de l’évangile de Jean n’appelle pas à contempler Dieu intellectuellement, mais à prendre conscience des bouleversements qu’a toujours causés sa rencontre. Toute la réalité, tant humaine que cosmique, a du sens, il ne s’agit pas d’un sens statique, mais d’une orientation, d’un sens en mouvement, toujours à comprendre et à réaligner. Laissons-nous surprendre !

Un deuxième mouvement : regarde Jésus et laisse-toi regarder par Lui.

« Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (V. 12)

Le « Je suis » nous parle, ici, de son existence d’homme. Jésus est un authentique être humain, « un vivant au sens plein ». Faire confiance en cet être c’est vouloir devenir humain comme lui et s’engager sur le chemin qu’il trace.

Un enjeu est là dans le débat entre Jésus et ses adversaires. Tout être humain cherche son chemin dans la vie pour y marcher. Voir clair ou marcher dans le noir. Pour voir clair, il faut posséder une sorte de lumière en soi qui éclaire la route.

Pour vivre en humain authentique, nécessaire est la rencontre de deux lumières orientées dans la même direction : celle de Jésus, « lumière du monde », qui trace le chemin et celle à l’intérieur de chaque être humain, qui lui permet de marcher droit en toute responsabilité et liberté. Éclairé de ces deux lumières l’être humain possède le savoir essentiel à la vie. (André Myre)

Cela devient insupportable pour qui veut régenter les autres et garder main mise par des lois et des exigences établies en système. Très peu de place pour la conscience personnelle et fraternelle.

Quel être humain mes choix sont-ils en train de me faire devenir ?  Choisir la vie en toutes circonstances marque-t-il mes pas ? En fils et fille de lumière, suivre Jésus me fait-il poser des actes qui tiennent compte des autres autour de moi ?

Jésus dit : « Mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais. » (V.14) Reconnaissons la Lumière qui nous est révélée.  Jésus est celui qui seul manifeste et rend praticable le chemin qui mène à la vie véritable auprès du Père.

Un troisième mouvement : garde ton cœur ouvert.

L’attraction présente au cœur de l’intimité mise en contact avec la Parole d’évangile permet de vérifier l’authenticité de la vie qui s’ensuit.  Dans la foi et la confiance il s’agit bien d’une « vie pour toujours ».

Faire confiance au fait que Jésus existe, c’est vouloir devenir humain comme Lui et s’engager sur le chemin qu’il trace.  

Michelle Arcand (michelle.arcand@hotmail.com )

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