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La paix du Ciel ! – Méditation du samedi 8 mars 2025

No 167 – série 2024-2025

Évangile du vendredi 7 mars Samedi après les cendres

Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions

« Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent » (Lc 5, 27-32)

En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait.
Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

Méditation – La paix du Ciel !

« Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs ». Dans cette phrase, sont cachés les mystères de l’humain et du Divin. D’une part, nous entendons un humain frappé par le mal, dont la vie s’y engourdit et s’y obscurcit, et de l’autre, un Dieu qui aime l’humain inconditionnellement. Quelle rencontre vertigineuse ! Et le trajet de cette rencontre, incompréhensible à un pécheur, commence par ses simples mots : « Suis-moi ».

Il n’y a ici, malgré l’extraordinaire de l’événement, qu’un appel qui monte du cœur de la part du Christ, demandant simplement de le « suivre ». Suivre signifie que le Christ nous précède, éclaire notre route, nous accompagne, nous ouvre le chemin, entraîne notre adhésion\notre foi, nous invite sur le chemin qu’Il est, tout en nous configurant en Lui comme chemin, etc. En fait, il ne saurait suffire d’une vie pour saisir les milles sens ou harmonies du suivre le Christ. Mais cet appel demande réponse.

Lévi abandonne tout au nom de Celui qui l’appelle. Le « suis-moi » exige de notre part de tout quitter et, surtout, de laisser notre vie entre les mains du Christ. Lui qui est LE Chemin doit dorénavant nous montrer la route. Nous devons alors marcher de foi, car, si tout lui est remis, nous ne nous inquiétons pas pour demain. Chaque jour, nous trouvons plutôt notre joie dans la « surprenance » de Dieu. L’inimaginable est que Dieu crée toute chose nouvelle, et ce, même en creux des folies humaines. Il ne cesse d’ouvrir des chemins de Vie.

Mais qui veut tout abandonner doit se lever et se mettre en marche. On ne peut donc tout abandonner sans être déplacés de nos attaches d’hier vers une vie nouvelle à créer avec Dieu. Toute notre vie implique d’être mobilisés de l’intérieur et engagés. Si notre vie a été rejointe par la grâce du « suivre », elle est mue maintenant par elle. Le pécheur qui se met à la suite du Christ ne peut être que debout, et non plus un grabataire marqué par la maladie, dont la marche s’est arrêtée, figée par le mal. Le mal ne le retient plus, car la Vie de Dieu éclate en lui et lui enseigne à vivre.

Puis, il y a l’incarnation de l’appel reçu : « il le suivait ». Une chose si simple, accueillie sans questionner, sans demander d’explications. Le regard ne s’attarde plus sur les horizons des choses mais se fixe sur Dieu.  Cette marche continuera à se vivre sur la terre mais avec les yeux ancrés en Dieu et le cœur nourri de l’Unique Parole qu’est le Fils. Cette Parole, celle qui a créé les mondes, est celle qui crée le chemin et qui laisse l’Éternité entrer dans notre temps, ouvrant cet espace de ciel au fond du cœur. Enfin c’est la fête !

« L’abandonner », le « se lever » et le « suivre » débouchent dans la fête. Cette fête est le cœur de la mission : celle de se rassembler dans la joie avec ses frères et sœurs dans la gratitude et la célébration de la Vie reçue de Dieu.  Ici, tous sont invités « publicains et autres gens », car la fête est pour tous.  Tous sont appelés à connaître le banquet de noces du Royaume des cieux.  Tous rassemblés dans l’Amour par ce Jésus qui en est le centre, pour ne pas dire le sens.

Suivre Jésus est pur chemin de liberté et de gratuité et, essentiellement, de communion. Car, ici, nous sommes tous conviés aux noces de l’Agneau qui est célébration d’Amour au cœur de la Trinité ! N’hésitons pas à suivre malgré les peurs qui nous habitent, car tout se termine dans la paix du Ciel !

Stéfan Thériault – stheriault@lepelerin.org




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