Pour favoriser la prière des personnes qui sont dans d’autres pays, nous avons décidé de rendre disponible par courriel la méditation de chaque jour le soir précédent à 17 h heure du Québec. Sur le site du Pèlerin, elle sera déjà accessible à 16 h.
Évangile du Vendredi 15 septembre – Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs – 23e semaine du Temps ordinaire (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)
« Ton cœur sera transpercé par une épée » Lc 2, 33-35
En ce temps-là, lorsqu’ils présentèrent Jésus au Temple, le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Méditation
Nous assistons dans cette scène au point culminant précédemment annoncé par le vieillard Syméon, peu après la naissance de Jésus. Le glaive est enfoncé dans le cœur de Marie. Et elles sont trois femmes du même nom au pied de la croix. Marie, dans le déchirement des entrailles maternelles, souffre l’agonie de son fils. Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine, vibrent à l’unisson avec elle. Toutes trois dans l’étreinte douloureuse de la mort, gémissent devant celui qu’elles aiment et qui étend ses bras. Comme l’arbre étend ses branches vers le ciel, invité à propulser le meilleur de lui-même.
C’est dans ce fond d’abîme, qu’une semence sera mise en terre d’humanité. Jésus annonce à Marie, sa mère, un nouvel engendrement. POUR NOUS.
N’est-ce pas souvent ce qui se passe dans nos vies? Au moment où tout bascule, viendra surgir, à travers les larmes du cœur, l’appel au don ultime de nos vies? … Et, pour qui consent, un passage s’ouvrira, transformant mystérieusement l’agonie en flamme aimante.
Ainsi en fut-il pour moi, il y a plus de 25 années. M’étant confiée à un prêtre, je lui dis : « Il y a en moi un vide et ça fait tellement mal. Qu’est-ce que c’est? » J’entendis le prêtre me dire : « C’est parce que Dieu est en train d’écarter les parois de votre être ». Suivi un silence où j’étais bouche bée, n’osant dire ce qui bondissait en moi : « Mais, qui est ce Dieu? … Qui voit ma détresse et qui l’élargit? Est-il un monstre? » À travers mon mutisme, le prêtre lut mon désarroi et il ajouta : « C’est parce qu’au jour où Dieu viendra déverser sa grâce, vous serez dans la plénitude! Entendant cet appel qui ne me lâchait pas, je l’ai accueilli dans toute mon indigence, ne sachant pas où cela me mènerait. La blessure dispose à l’accueil du don, mais elle a tant besoin d’être obombrée, d’être accompagnée.
Tout est don, même la souffrance, comme l’accouchement qui fait mal, en donnant l’enfant à la Vie.
Merci à toutes les Myriam Bien Aimées!
Lise Chalut
DROIT D’AUTEUR
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