Pour favoriser la prière des personnes qui sont dans d’autres pays, nous avons décidé de rendre disponible par courriel la méditation de chaque jour le soir précédent à 17 h heure du Québec. Sur le site du Pèlerin, elle sera déjà accessible à 16 h.
Évangile du Vendredi 8 septembre – Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie 22e semaine du Temps ordinaire (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)
« L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » Mt 1, 1-16.18-23
Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham.
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David.
David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.
Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.
Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Méditation
En cette fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, surgissent en ma contemplation le doré de la lumière et le bleu de l’immaculée. En cette fête, il y a quelque temps, je m’étais retrouvée face à face avec la splendeur du tableau de l’Annonciation de Leonardo Da Vinci. Le temps s’était suspendu, la contemplation s’était infiltrée, la beauté s’est révélée, lumineuse et colorée. Il me semblait qu’émanait de la rencontre entre l’Ange et Marie l’entièreté de tout cheminement spirituel. Il me semblait saisir en une image, la contraction de tout le processus de l’accompagnement que nous pratiquons et célébrons au Pèlerin. De l’accueil à la communion, il y a ce regard de l’Annonce amoureuse, la surprise d’une identité inouïe qui se manifeste, celle de fille-mère de Dieu, la découverte des mille plis de leurs vêtements, rappelant l’incarnation de cette rencontre. Toute rencontre est faite de chair et de ciel. Tout à coup, lors d’une rencontre, le vêtement porté depuis l’enfance enveloppe plutôt qu’il n’enserre.
Dans le tableau, celui de la Vierge présente une étoffe dorée, ample et de surcroît sur son ventre, annonçant les langes, la grossesse et l’engendrement. De l’armure rigide ou du costume rembourré étouffant notre enfant couvert de plaies, le vêtement de notre chair se transforme par la rencontre du regard de l’Amour. Oh ce regard… le même que celui de Gabriel, les ailes bien hautes, la tête hésitant à se relever devant ce Christ à naître chez l’autre. Dans ce regard que nous cultivons en accompagnement sous la mouvance de l’Esprit, il y a l’audace de l’Annonce et l’humilité du témoin. Devant l’aperçu de cette identité nouvelle, emplie d’éternité et enracinée dans le ciel, il y a l’inclination manifeste et le surcroît en secret. Cette étoffe couleur de la richesse qui se déploie dans la vulnérabilité ainsi que la pauvreté de l’autre qui se confie, qui nous est confié. Il y a ce surplus dans la chair fatiguée et déposée en accompagnement de cet autre. Un surplus qui se déplie, qui se déploie pour accueillir dans le dépouillement ce fils, cette fille de Dieu à travers lequel ou laquelle, le Christ naît, renaît et engendre. La fécondité de l’autre se révèle délicatement dans ce dépliement et ce déploiement, dans le surcroît et le don mais surtout dans le regard d’amour porté par l’Autre en soi, par soi et à travers soi.
Ce vêtement doré aux milles plis de la Vierge, à la fois langes et linceul, annonce la Nativité du Christ en l’autre, il annonce la richesse et l’héritage à recueillir au cœur de nos morts et de nos passions, au centre de ce qui est pourtant déjà immaculé car le tombeau de nos instants de ténèbres se révèlera vide, lumineux avec un linceul soigneusement plié, sans pli. L’Annonce de la naissance de notre filiation, c’est l’annonce d’une résurrection, d’un don immaculé, aussi bleu que le Royaume et le manteau enveloppant de Marie, aussi écarlate que l’enfance et la robe de la Mère de notre Dieu vivant.
En cette fête de la Nativité, je rends grâce à Marie pour ce ministère de l’accompagnement qui m’offre le privilège d’assister au chatoiement de Dieu en l’autre. Sainte Marie Mère de Dieu aux larmes bleues au pied de toutes nos rouges croix, priez pour la pauvreté dorée de vos enfants pêcheurs. Amen.
Barbara Martel (bmartel@lepelerin.org)
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