Veuillez noter que les méditations cesseront le dimanche 25 juin pour la période des vacances et recommenceront en septembre prochain. Toute notre gratitude d’avoir marché avec nous et demeurons unis dans la prière.
Évangile du vendredi 16 juin – Sacré-Coeur – 10e semaine du Temps ordinaire (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions)
« Je suis doux et humble de cœur » Mt 11, 25-30
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Méditation
En cette fête du Sacré-Cœur de Jésus, une parole se laisse méditer comme une confidence murmurée amoureusement, comme une berceuse chantonnée par une maman éblouie, comme une louange proclamée par le Fils. Le Christ par cette magnifique prière nous révèle que la sagesse du Père réside dans le cœur des tout-petits, une sagesse empreinte de douceur et d’humilité car « Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance ».
Les tout-petits, les pauvres comme les humiliés viennent aussitôt habiter nos pensées. Mais Jésus songeait peut-être aussi au cœur soyeux et sacré de l’enfance, ce cœur si pur qui s’affaire aux battements de notre confiance. Lytta Basset, théologienne et philosophe, le formule si bien, prêtons-lui l’oreille un moment : « Entrer dans le royaume de Dieu, dit Jésus ailleurs, ne se peut sans « devenir » – et non pas redevenir – « comme des enfants ». C’est dans l’enfance qu’on croit autrui sur parole. Si le Royaume de l’enfance évoque « ce qui est né du Souffle », n’est-ce pas parce qu’à cet âge de la vie, on est encore capable de bouger, on n’explique pas les choses de manière définitive, on vibre à ce qui vient d’Ailleurs, on sent confusément que l’essentiel ne se voit pas… (Méditations de pleine confiance, 2022, p. 132). »
En accompagnement spirituel, nous relisons notre histoire jusqu’à l’enfance, nous relions notre chemin à l’enfance jusqu’à sa demeure au plus profond de notre coeur. Cette enfance évoquée par Jésus, c’est le sacré du coeur de l’enfant bien-aimé de Dieu. C’est ce qui fait naître du Souffle et c’est ce qui rend Fils, vous et moi, qui avons tout reçu du Père. Tout recevoir, comme un enfant, dans sa pauvreté et sa toute-petitesse, vous et moi, fils et fille, qui sont intimement connus du Père. Un coeur marqué du sceau du sacré, marqué par l’élan et l’Ailleurs.
Cet esprit de l’enfance pour lequel la vie se déploie droit devant, droit dans l’espérance alors que la mort s’effiloche derrière dans les débris, les blessures et des souvenirs sans nostalgie, n’admet pas le définitif et encore moins la rigidité. C’est ainsi que le coeur de l’enfant-Dieu et du Fils est humble et doux, rend le fardeau léger, la foi soyeuse et comprend le pardon comme une joie. En cette fête du Sacré-Coeur, offrons-nous la prière de la petite Thérèse. Cette toute-petite immensément sainte qui puisait dans l’immaculé de l’enfance afin de goûter le bonheur, la douceur et l’humilité en plein coeur, afin de vibrer sous le frémissement de ce Père qui, dans sa bienveillance, nous a voulus ainsi.
Au Sacré-Coeur
Ô coeur de Jésus, trésor de tendresse,
C’est toi mon bonheur, mon unique espoir,
Toi qui sus charmer ma tendre jeunesse,
Reste auprès de moi jusqu’au dernier soir.
Seigneur, à toi seul j’ai donné ma vie
Et tous mes désirs te sont bien connus,
C’est en ta bonté toujours infinie
Que je veux me perdre, ô Coeur de Jésus!
Barbara Martel (bmartel@lepelerin.org)
DROIT D’AUTEUR
La méditation peut être partagée à toutes et à tous, en tout ou en partie, mais le nom de l’auteur et l’indication du centre le Pèlerin avec l’adresse du site (www.lepelerin.org) doivent être inscrits, car les droits d’auteur demeurent. Merci de votre compréhension.