Évangile du Lundi 14 février 2022 – 6e semaine du temps ordinaire (tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions
« Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? » Mc 8, 11-13
En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.
Méditation
Après plusieurs jours à relire la Parole d’évangile, un simple passage de quelques versets en Marc (8, 11-13), je me consacre humblement à l’écriture, non par devoir, mais par désir de vivre la respiration d’un nouveau Souffle donné contre vents et marées.
Un premier mouvement : prends acte de ce qui t’habite.
Un double travail s’est engagé, celui de la plus grande attention à la Parole, mais tout autant celui de la plus grande attention à tout le réel humain dans lequel la Parole est appelée à résonner.
Au milieu du tohu-bohu, du désordre klaxonnant, de l’essoufflement et du confinement, voici que j’entends : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. » (Jn, 14-27) Je laisse cette parole m’atteindre puisqu’en son murmure en moi je ne cesse de placer au cœur de la Trinité toutes les personnes secouées par les évènements du temps présent.
Je me dis qu’en union de foi, en la prise de paroles de tous les croyants et les croyantes, un Souffle puissant nourrit et agit notre espérance. Dans ce travail qui demande patience, vigilance et amour surgit un sens particulier rattaché à la parole de Marc en ce jour de février.
Un deuxième mouvement : regarde Jésus et laisse-toi regarder par Lui.
« En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus. » (v.11) « cherchant de lui un signe du ciel pour l’éprouver. » (Chouraqui)
Rappelons-nous que Jésus a dénoncé ouvertement les attitudes pharisiennes (légalisme, indignation, hypocrisie, calomnies et mensonges). Attitudes qui se réclament de la religion, mais dont les pratiques ne sont que l’expression d’une angoisse maladive, contagieuse et destructrice de toute intériorité. Elles sont vraiment des chemins de mort. (Bible de Jérusalem, Iris)
Jésus s’insurge contre tout ce qui défigure, diminue et anéantit l’existence humaine. Quand il passe au milieu des plus pauvres, des exclus de la société de son temps, il guérit. Il marque le passage d’une existence compromise et amoindrie à une plénitude de vie telle que Dieu la veut. (André Myre)
Encerclé par les pharisiens, confronté par leur insistance démesurée pour avoir un signe « Jésus soupira au plus profond de lui-même » (v.12) « il gémit en son souffle ». (Chouraqui)
Une plainte qui porte grande douleur devant tant d’endurcissement au cœur de ces hommes.
« En nous, Jésus, pénètre de lumière les ombres de nos propres cœurs; fortifie notre foi en ta présence agissante; change notre cœur de pierre en cœur de chair. Apprends-nous à reprendre notre souffle avec toi au plus profond de nous-même et à chercher avec toi les chemins de vie contre vents et marées. »
Un troisième mouvement : garde ton cœur ouvert.
« Je le déclare: aucun signe ne sera donné à cette génération. Puis il les quitta, remonta en barque et il partit vers l’autre rive. » (v.12-13)
Jésus reste debout dans l’adversité. La profondeur de son souffle, puisant la vie dans l’amour de son Père, nourrit chez lui une liberté intérieure. Cette liberté trace d’autres avenues d’interventions fidèles à ce qu’il est et à la mission qu’il reconnait en lui.
L’autre rive prend tout son sens et nous garde nous aussi dans la fidélité. Poursuivons l’établissement de la Paix en soi et autour de soi.
Michelle Arcand (michelle.arcand@hotmail.com)
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